Les manies d'Erzsy

Bonjour à vous qui passez encore peut-être sur ce blog laissé à l'abandon depuis quelques temps déjà.

Non, je n'ai pas abandonné la création de bijoux, la flamme est toujours là et avec elle de nouveaux projets et nouvelles expérimentations.

Je tiens toujours à partager mes aventures avec les personnes qui, au fil de leurs pérégrinations sur la toile, tombent sur mes pages. Cependant, je ne souhaite plus le faire sur Canalblog. Cette plateforme convient très certainement à nombre de bloggeurs et bloggeuses mais pas à moi.

Je ne m'y retrouve pas et ne suis pas satisfaite de la gestion du blog comme il est à l'heure actuelle. Ceci est bien entendu un avis personnel.

C'est pourquoi je vous annonce un déménagement.

Le nom du blog ne change pas, le thème non plus. La plateforme seule change.

Ainsi vous pourrez dorénavant retrouver mes aventures sur https://lesmaniesderzsy.wordpress.com/ si le cœur vous en dit !

Les premiers articles du nouveau blog reprennent ceux déjà parus sur celui-ci. Je voulais en effet avoir quelque chose de neuf et cohérent tout en gardant les articles déjà rédigés.

A bientôt !

"Au temps où l'humanité, à peine developpée s'essayait au malheur,

nul ne l'aurait crue capable d'en produire un jour en série."

E. Cioran

Bonjour à tous !

Il y a des jours comme ça où tu te mets à l'ouvrage avec une idée en tête et finalement, tu laisses tes doigts divaguer, errer sur les matières... Ou plus honnêtement tu n'as plus l'inspiration première.

C'est bien beau mais au final on se retrouve parfois avec un objet inattendu dont on ne sait pas quoi faire de prime abord.

On le tourne, retourne dans tous les sens, un pendentif ? Non. Une bague ? Non. Bon...

Et là on se souvient que peu de temps auparavant, on avait investi dans des supports de broche, comme ça en passant (vous savez bien le "ça peut servir").

J'avais pour idée de départ de faire un bijou en mica shift avec des éléments issue d'une cane que j'aurais réalisé. Sauf que quand ça ne veut pas ça ne veut décidément pas.

J'ai donc fait une lentille en mica shif, un petit contour et quelques jours de réflexion plus tard, hop ! La broche.

 Broche simplement poncée et polie

Bon j'admets que cela n'a rien d'extraordinaire mais au moins cela a une "utilité" na !

A bientôt !

Bonjour à tous !

Bon, il est vrai que je n'ai pas été très présente sur mon blog ces dernières semaines...

Pour repartir du bon pied, je vous  présente une des  premières créations, elle fait directement suite au pendentif cœur du tout premier billet de ce blog.

J'ai toujours aimé les civilisations Aztèques, Incas, Toltèques... et j'avoue avoir un faible depuis longtemps pour Quetzalcoatl, le serpent à plumes. A vrai dire je crois même avoir semé le doute chez mon professeur lors de mon tout premier exposé scolaire portant sur la civilisation Aztèque et les sacrifices humains, hum. 

Je me suis donc dit, Erzsy pourquoi ne ferais-tu pas un pendentif avec ton cher Quetzalcoatl comme pierre angulaire ?

Choix osé quand on débute en polymère et que ce que l'on fait s'apparente encore  beaucoup à de la bidouille de technique et de bricolage.

Qu'à cela ne tienne ! Me voilà déballant mes pains de pâte, mes maigres outils du moment pour "sculpter" mon projet.

Afin d'avoir un ensemble cohérent, j'ai décidé de créer une base neutre en forme de cercle évidé. Cela m'a permis de disposer les différents éléments de la sculpture sans craindre d'affaissement ou d'accident de ce genre.

Je n'avais à ma disposition que du jaune fluo, du vert et du bleu. Ainsi, afin de donner du relief et de colorer mon pendentif comme je le souhaitais, j'ai utilisé des pastels à sec grattés au cutter.

La poudre obtenue m'a ensuite servi à colorer la pâte crue au pinceau.

Une fois le travail terminé, c'était parti pour une session au four et une attente angoissée du résultat.

Pendentif coloré aux pastels secs, verni et monté sur piton argenté.

Pour un premier jet, je ne suis pas mécontente du résultat même si je vois encore bien des choses à améliorer sur ce projet.

C'est une certitude, je m'occuperai de nouveau de Quetzalcoatl à l'avenir !

A bientôt !

Bonjour,

Après avoir été relativement satisfaite de ma tentative pour le jonc et comme il me restait encore de quoi faire quelques petites choses avec le bloc de mokume gane, j'ai décidé de patouiller un petit peu et, suivant mes bas instincts mon inspiration, j'ai façonné un petit pendentif.

Je pense avoir fait là une des créations les plus fastidieuses jusqu'à présent. J'ai en effet décidé d'ajouter un contour et un dos plus travaillé afin de donner au pendentif un aspect plus fini.

Du coup plusieurs modelages, plusieurs cuissons et un long ponçage et polissage car je ne voulais pas vernir l'ensemble.

Fastidieux ne veut pas dire déplaisant, j'ai bien aimé prendre mon temps et ce qui était fastidieux au départ se révèle désormais quelque chose de relativement aisé à faire pour peu que l'on soit patient et soigneux.

J'ai également tenté une petite perle toupie pour compléter le tout.

L'ensemble poncé et poli est monté sur un fil queue de rat.

L'ensemble est un peu plus foncé que le bracelet bien qu'étant composé de la même base. Je pense que les cuissons successives ont fait que les couleurs s'en sont trouvées légèrement modifiées.

En effet, selon les marques de pâte, les couleurs peuvent changer à la cuisson.

A bientôt.

Bonjour lecteurs assidus (s'il y en a) et visiteurs de passage ou égarés de la toile !

Cela fait quelques temps que je n'ai rien posté sur cette page. Pour ma défense, je dois dire que j'ai profité de la présence de mon mari lors de ses vacances et subi également le phénomène de "légumisation" induit par la chaleur que je ne supporte pas du tout.

Et puis il y avait également une invasion extra-terrestre. Comment ça la dernière explication n'est pas crédible ?

La pâte polymère devient vite du chewing gum quand il fait plus de 26 degrés alors je n'ai pas pu sortir grand chose de satisfaisant ces derniers temps.

En revanche j'ai quand même pu tester le mokume gane et la création de bracelet il y a quelques semaines.

Le mokume gane (prononcé mokumé gané) est à la base une technique japonaise de travail du métal.

En pâte polymère on l'utilise sur plusieurs couches de plaques colorées pour obtenir des effets aléatoires de motifs et de couleurs.

On superpose donc plusieurs feuilles de pâte que l'on compresse un peu et ensuite on vient y couper des motifs avec une lame, un emporte pièce, etc. sans pour autant désolidariser les morceaux du bloc.

Ainsi, prise d'une envie subite de créer un jonc, j'ai décidé de faire une base en pâte de récupération : des restes de pâtes issus de précédentes expérimentations et ensuite de recouvrir ladite base d'un scalp de mokumé gané.

J'avoue que pour avoir un jonc à la bonne taille j'ai bidouillé en utilisant une canette de boisson pour la forme.

Bien que n'étant pas une fan inconditionnelle du vert et du jaune, j'ai tout de même décidé d'allier ces couleurs avec du doré.

Je suis assez satisfaite de mon premier essai. J'avais peur que le jonc soit fragile ou sujet à des déformation mais en dosant les cuissons l'ensemble se tient bien et reste solide.

Jonc simplement poncé et poli. Vous noterez la participation appuyée d'Onyx.

Il a beaucoup apprécié la séance photo...

A bientôt !

Je suis un rat de bibliothèque, un écureuil qui lorsque les premières feuilles se parent d'ocre, fait des réserves de livres à ne plus savoir qu'en faire.

C'est compulsif chez moi, je ne peux pas passer une journée sans feuilleter un livre.

Vous retrouverez donc parfois quelques articles en lien avec cette manie sur ce blog...

Lorsque je me suis lancée dans la création en pâte polymère, j'ai décidé d'écumer visiter les librairies pour trouver des ouvrages portant sur le sujet.

C'est là que j'ai découvert l'ouvrage de Marie Segal, Pâte polymère - 200 effets et techniques.

Complet et richement illustré, ce livre permet de découvrir beaucoup d'idées et de techniques qui présagent des multiples possibilités du médium.

Comme bon nombre de ces ouvrages pratiques, le livre débute par un recensement des différents matériels et outils utiles ainsi que des gestes basiques permettant de commencer à travailler la pâte polymère.

Les astuces et conseils de l'auteur sont intéressant et permettent de corriger certaines erreurs que j'ai pu faire en débutant.

On peut ainsi affiner ses connaissances en termes de conditionnement, de mélange de couleur et de dégradé.

J'aime d'ailleurs beaucoup son traitement du dégradé sur pâte translucide qui donne un beau rendu.

La suite du livre s'articule autour du traitement de la pâte polymère en combinaison avec des textures, des inclusions, des peintures, poudres, impressions, imitations et j'en passe.

Chaque chapitre commence par un exposé des techniques nécessaires à la thématique. Ces techniques sont abordées avec un pas à pas enrichi de textes clairs et illustrés.

S'en suit un catalogue d'exemples reprenant les techniques précédemment présentées et leurs variantes ainsi que des ajouts de textes pour guider le lecteur sur les subtilités et manipulations à effectuer pour réaliser les mêmes effets.

Ce catalogue est bien pensé et propose réellement une somme importante de possibilités. Je regrette simplement que les textes soit parfois trop concis, manquant ainsi de précision.

Au fil des chapitres, on peut également retrouver les réalisations de divers artistes données en exemple.

Pour une première acquisition sur le sujet, je n'ai pas été déçue. L'ouvrage fourmille d'idée et de conseils pratiques.

Vous n'y trouverez certes pas de projets de bijoux à réaliser en suivant pas à pas les indications de l'auteur, ceci n'étant pas le but du livre. Cependant, si vous désirez découvrir les effets de textures, de couleur, d'inclusions, etc. foncez !

L'ouvrage laisse une grande part à l'initiative et à la création. C'est ce qui m'a plu d'emblée, je ne me lasse pas de le feuilleter et d'imaginer les créations possibles en utilisant les techniques décrites.

Marie Segal, Pâte polymère - 200 effets et techniques. Editions Eyrolles - Collection Atout Carré, 25€

ISBN : 978-2-212-14045-3

Effets traités :

Inclusions et mélanges

Textures

Impressions

Canes et superpositions

Décors et motifs

Pavé et mosaïque

Ornementations

A bientôt !

Toujours lors mes explorations au pays de la pâte polymère j'ai découvert la technique du sutton slice et bien sûr, curieuse comme je suis, j'ai voulu tester.

Cette technique permet de transposer un motif sur une plaque de pâte uniforme. Il suffit d'utiliser une plaque de texture et de remplir ses motifs de pâte assez souple pour ensuite scalper ce qui dépasse et ne laisser que les motifs.

Une fois ceci fait, on dépose la feuille de texture sur la plaque de pâte pour que les motifs s'incruste.

On peut ensuite laisser le motif en relief ou l'intégrer à la plaque pour avoir un rendu uniforme.

Le sutton slice demande beaucoup de patience et de minutie. J'ai eu plusieurs essais ratés avant de parvenir à avoir un résultat satisfaisant.

Et je n'ai pas fini de pratiquer pour pouvoir avoir des résultats encore plus satisfaisants.

Après mon dernier essai, J'avais envie de faire un pendentif simple sans trop de lourdeur pour le montage. J'ai donc choisi de faire une lentille convexe avec un motif floral lisse. J'ai choisi de mettre une plaque de translucide sur la blanche ce qui ajoute un effet de transparence me plaisant bien.

Le pendentif poncé et poli est monté sur un tour de cou en fil câblé.

Ne pouvant exploiter le reste de la plaque en sutton slice (parce que quand je teste c'est en petite quantité, oui je suis radine économe), j'ai décidé de la repasser à la machine à pâte pour fondre les couleurs ce qui m'a permit de réaliser quelques lentilles montées ensuite en collier assez imposant pour mon petit cou dixit mon mari.

Les lentilles poncées, polies et vernies sont montées sur chaine argentée.

A bientôt pour de nouvelles aventures !

Prenez une plaque de pâte métallique, une plaque de texture et une lame bien aiguisée : vous êtes prêt à tenter le mica shift.

Le mica shift permet de créer des motifs paraissant être en relief sans réellement l'être.

En effet, en conditionnant la pâte polymère métallique en la passant plusieurs fois dans la machine à pâte on aligne les particules de mica. Ce sont ces dernières qui font tout l'intérêt de la technique.

Une fois le conditionnement terminé, vous vous retrouvez avec une plaque uniforme que vous pouvez texturer afin d'y imprimer un motif.

Lorsque le motif est imprimé, vous pouvez alors, à l'aide d'une lame fine, souple et bien aiguisée scalper tout le relief jusqu'à ne laisser qu'un aplat uniforme et bien lisse. Le dessin imprimé apparaît ensuite comme une image fantôme sur la plaque de pâte.

Toute la subtilité de la technique réside dans le bon - long - conditionnement de la pâte et le fait de scalper le motif de manière uniforme. Pour ma première tentative, j'ai pris mon temps, scalpant la plaque petit à petit (en tirant la langue).

J'avais choisi une solution de facilité : pas de dégradé, pas de texture tarabiscotée, juste un petit effet d'optique que je trouvais fort sympathique.

Ne sachant pas ce qu'allait donner le résultat final, j'ai commencé par une toute petite quantité ce qui a finalement donné une petite bague.

Le cabochon est poncé poli et verni. Il est monté sur un support de bague argenté.

Et encore une fois je remercie Raoul pour sa bienveillante coopération.

Afin de continuer mes aventures dans le monde la polymère, j'ai souhaité m'aventurer dans l'imitation.

Je précise que mes expérimentations ne suivent pas nécessairement un chemin logique, j'y vais au feeling, à l'envie. Je teste plein de choses, et en parle quand j'en suis à peu près satisfaite.

Pour l'instant, j'en suis encore aux balbutiements. Bref.

La pâte polymère permet bien des techniques et des effets et c'est ainsi que l'on peut voir de superbes réalisations mettant en scène des faux bois, des faux textiles, des fausses pierres et j'en passe.

J'ai ainsi tenté ma chance en réalisant une cane de faux ivoire/ faux os en utilisant pâtes écrues, blanches et translucides et en suivant les indications claires et concises  de Marie Segal*.

Bien que n'ayant pas suivi les instructions au pied de la lettre j'étais assez satisfaite du résultat. Certes la cane est un poil trop réduite, du coup les stries sont très fines et parfois difficiles à distinguer.

Toutefois pour une première, je m'attendais à quelque chose de plus raté.

Je sais désormais que lors de la création d'une nouvelle cane de ce type, j'insisterai moins sur la réduction.

Suite à la réalisation de cette cane, j'ai crée de petites pastilles - texturées à l'aide d'une feuille de texture - que j'ai ensuite monté en bracelet et en collier.

Notez l'intervention bénévole et amicale de Raoul, mon mannequin.

Les pastilles vernies sont montés sur chaine argentée avec perles de rocaille dorées et perles synthétiques imitation turquoise.

Il est vrai que je n'ai pas poussé le vice à vieillir la matière afin d'accentuer la vraisemblance. Je pense refaire du faux mais en poussant plus avant la technique afin que l'imitation soit plus plausible.

Par ailleurs, si je devais refaire le collier, je reverrais le positionnement des trous afin d'éviter que les pastilles tournent sur le support.

*Pâte Polymère 200 effets et techniques, Marie Segal, éditions Eyrolles, collection Atout Carré. Un post sera d'ailleurs dédié à ce livre.